Géants en région namuroise

Guinguet & Cafonette, Adolphe Sax, Bayard, Géants de Dinant

Représentant un couple typique de « copères » (les habitants de Dinant) des années 1900, les Géants, Guinguet et Cafonette sont la troisième renaissance des Géants de la ville de Dinant, ils ont été reconstruits en 1978 par les scouts de Dinant de l’époque et leurs animateurs. Les premiers Guinguet et Cafonette en osier ont été construits aux environs de 1910. Les deux géants actuels sont en acier et aluminium.
Près d’eux se promène toujours l’impressionnant cheval Bayard, monté par les 4 fils Aymon : Renaud, Guiscard, Allard et Richard (toujours représenté par des jeunes de la ville qui accueille Bayard). Celui-ci aurait fendu d’un coup de sabot le rocher du même nom à Dinant en s’élançant pour traverser la Meuse et échapper ainsi à Charlemagne et ses hommes. Il a été construit en 1988.
Ils sont accompagné des Mougneux d’Coûtches, qui signifie Mangeur de Couques en Wallon ancien : gais lurons, ambassadeurs de la couque Dinantaise, et grands consommateurs de ce délicieux biscuit si particulier fait de farine de froment de miel pur et de sucre.

Le bicentenaire de la naissance d’Adolphe Sax est un tel événement qu’il semble important de marquer le coup. Un nouveau géant comme Adolphe Sax, c’est 30 ans de visibilité pour la ville de Dinant ! Adolphe, mais quel Adolphe ?
Nous parlons d’Adolphe Sax depuis le début de cet article mais savons-nous seulement qui il est ? Ce monsieur pousse son premier souffle à Dinant le 6 novembre 1814 au 37 de la rue qui porte aujourd’hui son nom. Il commence à fabriquer ses propres instruments de musique très jeune et à l’âge de 31 ans, il dépose un brevet décrivant un nouvel instrument « qui par le caractère de sa voix pût se rapprocher des instruments à cordes, mais qui possédât plus de force et d’intensité que ces derniers ». Cet instrument connut un tel succès qui porte aujourd’hui le nom de son génial inventeur : le Saxophone.
Il va sans dire que le nouveau géant portera fièrement un saxophone à sa taille. Ce dernier ne sera toutefois pas en cuivre et n’émettra aucun son... sauf si un bricoleur de génie pouvait nous fournir un mécanisme simple et léger.

Têtèche Pauquin de Rivière et son copain Guillaume Lauthin de Profondeville

Ce 31 juillet 2016, Tétêche Pauquin retrouve une belle jeunesse. Restée longtemps mal rangée dans l'humidité d'une cave inaccueillante, elle connût, comme beaucoup d'autres géants, hélas, les affres de la mauvaise conservation ! Il fallût la conviction et l'enthousiasme d'un comité local pour réclamer les conditions favorables d'une restauration. Avec l'appui du Fond du Patrimoine et de la Mémoire collective 2015 qui lui assura une subvention de soutien, l'équipe dénommée désormais " Compagnie des Géants de Profondeville" a assuré sa remise sur pied.

Toute relookée, la voilà maintenant prête à retrouver son amant profondevillois, Guillaume Lauthin. Ces retrouvailles auront lieu le 5 août 2016, lors de la Fête au bord de l'eau.

Voir : Reportage photo du baptême de Tétêche, dans le cadre de la fête de l'Ecluse de Rivière

Légende de Tétêche et Guillaume :

Une jeune fille de Burnot, Tétêche Pauquin, aimait un jeune Profondevillois, Guillaume Lauthin. Mais leurs sentiments réciproques ne rimaient pas aussi bien que leurs noms de famille. Or, Tétêche avait son idée. Elle eut recours aux offices de Notre-Dame de la Pierre à l’Image. Tétêche venait la prier ostensiblement de toucher le cœur de Guillaume. Celui-ci n’était pas sans avoir compris. Caché un jour derrière la Pierre et contrefaisant la voix fluette de l’Enfant-Jésus, il dit ironiquement dans son patois de Profondeville, à Tétêche, en prière : « Tétêche Pauquin, ne pleurez nin, Guillaume Lauthin vous ne l’aurez nin ». Mais Tétêche, fine mouche, répartit doucement, sans sourciller. « Taisez-vous, Petit Jésus, vous ne savez pas ce que c’est ; laissez parler votre Sainte Mère, elle est plus âgée que vous ».

Cité par Jacques Monbaerts dans « A Profondeville, en parlant de la Meuse, des gens, des bêtes et des choses » – Editions Héraldy - 1947

Le dragon Fashoom d’Emines

Les chevaliers d’Emines ont été créés il y a maintenant une douzaine d’années (2002) et le groupe comporte 25 chevaliers.... Tous sont là pour aider le village à combattre le dragon Fashoom (celui-ci crache du feu). En effet celui-ci s’empare chaque année des réserves en eau et en blé de la campagne Eminoise.... Dès lors les chevaliers d’Emines ont pour mission de redonner aux villageois leurs réserves vitales.
Un chevalier particulier les a rejoint l’année passée, le chevalier Lambert qui fait partie aussi de la confrérie amie « les Socons du Tri des Gotes ». Grâce au chevalier Lambert et à sa goutte magique, les Chevaliers sont encore plus forts...